Quimper : les personnels de l'Ehpad de Prat Maria épuisés

Les salariés de l'Ehpad de Prat Maria, à Quimper sont à bout... Ils ont débrayé durant une heure ce mardi 1er février, vers midi, pour dénoncer leurs conditions de travail, qu'ils jugent indignes, vis-à-vis des résidents.

Dans cet établissement, on compte 101 pensionnaires, pour 65 soignants en CDI. Actuellement, il y a de nombreux absents pour cause de Covid, et il est très compliqué de les remplacer. Un manque d'effectifs criant, qui date d'avant la crise sanitaire et le Ségur de la Santé n'a rien changé.

(Crédit photo : Ici c'est Quimper !)

"On est contraint par le temps (...) On s'occupe des corps, on les lave, on les nourrit, et tout le reste n'existe pas. Et ça n'existait déjà pas avant le Covid", affirme Gwenola, psychologue au sein de l'établissement quimpérois. La crise sanitaire n'a fait qu'accentuer les problèmes.

Des effectifs à flux tendus

Ce que réclament les personnels soignants, ce sont des embauches, mais aussi une revalorisation des salaires. Pour un Ehpad comme celui de Prat Maria, il faudrait deux fois plus de personnels, estime Mélanie, aide-soignante. Psychologiquement, la situation est dure. "On sort du travail chaque jour en culpabilisant et en se disant que l'on a mal fait notre boulot", ajoute la jeune femme.

Cette manifestation se tenait alors qu'à Paris, le nouveau PDG d'Orpéa, Philippe Charrier, était reçu par la ministre déléguée en charge de l'Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon. Il a été sommé de répondre aux accusations de maltraitance qui vise le groupe gestionnaire de plusieurs Ehpad. A Prat-Maria, on n'est pas dans cette situation, mais Gwenola nous confie que la situation chez Orpéa ne l'étonne guère.